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Formation de techniques traditionnelles de Tcheriba

FORMATION DE TECHNIQUES TRADITIONNELLES DE TCHERIBA A DESTINATION DES POTIERES DE KORO // Stage chez Sanata // Janvier 2021.

Evolution des techniques traditionnelles :
La technique de Tcheriba est unique en son genre, car née de la mixité entre savoir-faire burkinabé et occidental. Suite aux années passées au village par une potière suisse, dans le cadre d’un échange international, une nouvelle technique hybride mi-tournage mi- colombin est née.
Aussi les potières de Tcheriba maîtrisent une dextérité de confection qui permet de réaliser beaucoup de modèles. (cf articles précédents).

Voici comment, de la rencontre entre Sanata (potière originaire de Tchériba), est né le désir de se former des potières Téné et Odile, souhaitant renouveler et étoffer leur savoir-faire, afin de développer une nouvelle offre sur le marché de la poterie du village de Koro, qui s’étiole.

Ainsi, grâce à la disponibilité et l’aide de Georges, Téné et Odile ont pu se rendre pendant deux jours chez Sanata afin d’apprendre cette nouvelle technique, dans la joie et la bonne humeur !

Trois femmes, deux ethnies, deux techniques différentes, réunies par le plaisir d’échanger et d’évoluer ensemble.

L’association Bôgodâgâ est ravie d’avoir pu donner naissance à cet événement et vous remercie pour vos dons qui nous ont permis d’investir dans le matériel nécessaire, ainsi que de rémunérer Sanata pour son travail de formatrice.

Le premier jour a été consacré à l’apprentissage de la technique de façonnage des bols, puis des assiettes.
Le deuxième jour, elles ont pu pratiquer les finitions, équivalent du tournasage en France, et confectionner les pieds des bols.

Téné nous a confié trouver cela difficile au départ, mais dès la fin de la première journée, elle avait déjà acquis une bonne compréhension manuelle de la technique.

Grâce aux tournettes que l’association va mettre à sa disposition, elle va pouvoir continuer de s’entraîner chez elle et, le moment venu, en faire bénéficier d’autres femmes.

Merci à nous tou.te.s d’avoir permis ce premier échange!
Nous souhaitons que cela puisse se renouveler et se développer dans l’avenir !

Continuons d’œuvrer ensemble pour préserver ce patrimoine.

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Fabrication d’un canari

Fabrication d’un canari à Somiaga près de Ouahigouya, Burkina Fasao.

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Les potières de Tchériba

A Tchériba, à 180km de Ouagadougou sur la route de Dédougou, se trouve une grande famille de potières-forgerons de l’ethnie Dafing.

Selon la tradition, une femme potière se marie avec un homme forgeron. La communauté de potières-forgerons est respectée et a une place importante dans l’éco-système du village de par sa connaissance de la transformation du métal et de l’utilisation de l’argile.

Chaque nouvelle famille qui s’installe offre en sacrifice un poulet blanc à l’esprit de l’argile.

La carrière se situe à environ 2km du village. On envoie les jeunes chercher l’argile avec une charrette. Des femmes sont employées pour piler la terre. Ensuite les potières préparent leur argile en mélangeant de la chamotte (des morceaux de pots déjà cuits et pilés). La chamotte va donner de la structure à l’argile, elle sera ainsi plus facile à travailler.

La poterie est une histoire de femmes et se transmet de mère en fille.

Les potières travaillent souvent seules dans leur case mais partagent les cuissons. Elles confectionnent leurs pots sur des sortes de petites tournettes en métal, ingénieusement fabriquées en récupération d’objets divers. Leur technique se situe entre le tour et le colombin.
Une fois la pièce raffermit, elles la retournent afin de parfaire le dessous à l’aide d’une demi tige de bambou.
La poterie sera ensuite polie avec une pierre lisse.

Les potières de Tchériba maîtrisent beaucoup de modèles, on peut acheter une grande diversité d’objets.

De nombreux bus passent par le village tout au long de la journée et y font une halte, ainsi le commerce se fait principalement au bord du goudron ou le jour du marché.

Tu aimerais voir comment travaillent les potières de Tchériba ?

Bientôt une petite vidéo sur la fabrication et la cuisson !

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La poterie à Tiébélé

Dans la cour royale de Tiébélé, au Sud-est du Burkina Faso, proche de la frontière de Ghana, réside l’ethnie Kassena.

Lorsqu’un enfant né, on place le placenta à l’intérieur d’une petite poterie que l’on enterre ensuite dans une butte située devant l’entrée de la cour.

Ainsi lorsque l’âme quitte la terre, où qu’elle soit, elle trouve son chemin pour rentrer chez elle.

Quatre jours après le décès d’une femme, on enlève quatre poteries et quatre calebasses pour briser sur l’intersection de deux voies, dont l’une mène vers la famille maternelle.
C’est un signe d’adieu et en même temps une façon pour l’âme de ne pas quitter la terre avec un mauvais souvenir de sa famille.

La calebasse représente la valeur de la femme, les poteries représentent les richesses de la femme. Quand une fille se marie, sa belle-famille lui offre des poteries.

On trouve de petites boîtes se fermant par une cordelette, dans lesquelles la femme conserve précieusement ses épices dans la cuisine ou ses bijoux dans la chambre.

Dans de grands canaris en terre cuite on fabrique la bière de mil ou Dolo.

La poterie est une activité de femmes, une tradition de mères en filles. Dans les petits villages, la quasi totalité des femmes sont potières. Aujourd’hui les filles vont à l’école mais continue d’apprendre la poterie durant le week-end, ainsi la tradition continue de se transmettre.

Elles travaillent en collectif. Après la cuisson, elles transportent leurs poterie dans de grandes bassines portées sur la têten vendre sur les différentes communes de Tiébélé.Tiéb élé regroupe environ 67 villages. Elles peuvent aller jusqu’à Pô, sur le marché, pour vendre leurs poteries.

Le métier de potière est très important pour les femmes qui le pratiquent. Les anciennes générations de potières qui allaient vendre leurs pots au marché s’en revenaient avec des vivres.

Aujourd’hui les femmes se sont regroupées, ont créées une association et un système de micro-crédit. Depuis 12 ans ce procédé leur permet de développer leur activité de potières mais aussi d’acheter, transformer et revendre le beurre de karité. Ainsi elles arrivent à subvenir à leur besoin et à la scolarité de leurs enfants.

Elles ont commencé par travailler à l’ombre des manguiers lorsque le temps était trop chaud.

Elles se regroupent aujourd’hui sous une payotte pour fabriquer, chanter et danser.

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Un canari, qu’est-ce que c’est ?

Au Burkina Faso (mais aussi dans plusieurs autres pays de par le monde) un canari est un grand récipient en terre cuite, de forme sphérique, principalement utilisé pour conserver l’eau de boisson. Il est placé sur un support ou semi-enterré, soit à l’intérieur, soit proche de la maison.

La terre cuite à basse température reste poreuse et permet à l’eau de passer au goutte à goutte à travers les parois.

C’est le principe de sudation ou de perspiration.

C’est à dire ?

Cela veut dire que de la même manière que le corps régule sa température par la transpiration, l’eau du canari en s’évaporant et en entrant au contact de l’air extérieur va permettre de rester fraîche à l’intérieur.

Wouaaaaaaaah… Et on n’y stocke que de l’eau ?

Non, c’est un objet à plusieurs usages. On y stocke aussi l’huile, les céréales, la vaisselle… Il peut servir d’urne funéraire, de couscoussier, on peut cuisiner avec, y faire sa lessive, fabriquer la bière de mil…

Tout ça dans un seul et même canari ?!

A chaque pot son utilisation, les formes peuvent différer bien sûr, en fonction de son usage. La taille varie aussi en fonction des besoins.

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Les potières de Koro

L’association Bôgodâgâ vous propose de découvrir comment se façonnent les canaris.

Merci aux potières du village de Koro de transmettre leur savoir faire et de nous faire profiter d’une démonstration !

Quelle dextérité n’est-ce pas ? Ca vous donne envie d’essayer ?

Pour en savoir plus sur Koro, ses potières et ses environs, restez à l’écoute !