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Culture et patrimoine

Festival Bogodâgâ à Koro // Rétrospective

6 février 2021 // BURKINA FASO

Nous sommes fier.e.s de la réussite de ce tout premier festival Bôgodâgâ qui a eu lieu à Koro.

Nous avons souhaité orienter les activités à destination des enfants, afin qu’ils puissent connaître la valeur des compétences locales et découvrir les trésors de leur village.

Grâce à nos potières émérites, Téné et Sanata, accompagnées d’Odile et Aude, les enfants de l’école de Koro ont pu s’initier au travail de l’argile selon les techniques traditionnelles du Burkina Faso.

En fin de matinée, Aude, présidente de Bôgodâgâ France et céramiste, leur a présenté son travail sous forme de diaporama et vidéo. Elle a ensuite répondu aux questions des enfants afin de leur permettre de découvrir comment travaillent les potières en France.

Au milieu de cette belle journée, nous avons partagé tous ensemble un bon plat de riz gras offert par l’association, sous l’ombre des arbres de la cour de l’école de Koro.

Les enfants ont ensuite bénéficié d’un spectacle créé spécialement pour l’occasion, sur le thème de Bôgodâgâ, par un trio d’artistes musiciens et danseurs, généreux et talentueux : Constant Ouedraogo, Oumar Sanou et Abdoulaye Ouattara.

Merci à tous les bénévoles, particulièrement à Georges Ouedraogo, président de Bôgodâgâ Burkina, qui nous a accompagnés, aidés et soutenus pour que ce projet voit le jour.

Merci aux potières de transmettre avec générosité leur savoir-faire.

Merci aussi à l’instituteur des enfants, qui a accepté de les accompagner sur son jour de congé.

Enfin merci à tous les enfants d’avoir participé dans la joie et la bonne humeur, et d’avoir donné du sens à ce projet !

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Appel à participation // Festival Bogodâgâ // 6 Février 2021 à Koro

Chère tou.te.s,

Merci de nous suivre et nous soutenir dans nos projets et nos actions !
Aujourd’hui nous vous proposons de participer à notre premier festival !

Comment ?
Nous souhaitons organiser un conférence/temps d’échange avec les enfants du village de Koro.
Pour cela nous aimerions leur montrer des images de vie d’atelier en France/en Europe. Nos techniques de fabrication, tournage, estampage, cuisson, four, etc…
Si vous avez l’élan de partager cela avec nous, rien de plus simple !
Réaliser une petite vidéo avec votre téléphone et envoyez-la nous via WhatsApp.
DATE LIMITE : 4 FEVRIER
Infos et contacts par messenger.
Merci à vous !

Quel est l’objectif du festival ?
– Sensibiliser les plus jeunes à leur patrimoine.
– Leur permettre de découvrir le métier de potière et de s’y essayer.
– Offrir un temps d’échange autour d’un repas partagé puis d’une conférence.
– Inviter des artistes musiciens et danseurs à offrir aux habitants de Koro un spectacle sur le thème des Bogodâgâ (les potières).
– Découvrir ou redécouvrir les chants traditionnels de la caste des forgerons de l’ethnie Bobo.

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Être griot, être griotte

né.e au Burkina Faso

Rédaction à partir de témoignages recueillis entre mars et mai 2020.

Un griot est un messager, un porteur de message, mais surtout être griot c’est incarner la mémoire orale.

Femmes et hommes peuvent être griots. Un griot, une griotte. Ce petit texte est écrit au masculin, mais le choix de l’écriture inclusive aurait pu être fait.

Pour être griot, c’est la transmission par le sang. Les ancêtres au sein de la famille étaient griots. Nous sommes griot, que l’on décide de pratiquer ou non, c’est dans la chair, le sang.
Lorsqu’il est décidé de pratiquer, le griot est attaché à une localité. La concurrence est possible, notamment si le griot souhaite être repéré pour devenir le porteur de message d’une autorité politique par exemple. Il faut apprendre les parcours de vie des personnes qui nous entourent sur des générations, connaitre les significations des noms de famille et ce qui y est attenant. Le griot raconte les ancêtres. Il faut savoir parler griot, car c’est une langue que chacun peut comprendre mais que seul le griot peut parler. Le griot transmet en parlant, en chantant, en jouant d’un instrument de musique, ou encore en dansant. Il se doit de se donner une valeur, de revêtir la confiance en soi, de savoir s’exprimer.
Le griot peut être convoqué pour transmettre une information à la population, comme une réunion citoyenne par exemple, particulièrement quand la télévision, la radio et le téléphone n’existaient pas.

Cependant, l’attachement à la tradition persiste et la croyance en la qualité de griot perdure pour une partie de la population. Le griot est invité à participer à diverses cérémonies, aux mariages, aux baptêmes.
La croyance énonce que cela porte malheur si le griot ne vient pas raconter les ancêtres lors de ces évènements de vie. Un grand respect est voué au griot, et sa présence est remerciée par une somme d’argent ou des cadeaux. Le griot connaît les personnes qui l’entoure. C’est pourquoi il peut être appelé pour la rédaction d’un testament, comme cela est encore le cas dans certains villages. Le griot présente donc une fonction administrative possible, mais aussi une fonction de réconciliation. Il peut lui être demandé d’être le porteur de message entre deux pays en guerre, deux villes en conflits, afin de trouver la
paix. De plus, lorsqu’une autorité politique prend une décision (chef de village, le roi…), seul le griot a le pouvoir de le faire changer d’avis s’il s’agit d’une mauvaise action, il est conseiller. Le mariage avec la
famille du roi est interdit pour raison de conflit d’intérêts, mais être le griot de la famille c’est possible, comme précisé plus haut dans cet écrit.
Le griot est une figure de confiance, de respect, de mémoire orale, un porteur de message. La tradition est vivante à travers lui, tout comme les ancêtres.


Image tirée de l’article disponible en ligne paru dans Télérama : https://www.telerama.fr/enfants/la-balade-dun-griot-imaginee-par-mory-kante-pour-faire-decouvrir-lafrique-aux-enfants,n6228010.php

Illustration pour Cocorico ! Balade d’un griot. © Lauriane Bellon

A lire et écouter : Cocorico ! Balade d’un griot, Mory Kanté (musique), Reda Kateb (récitant), Zina Tamiatto et Marie-Emmanuelle Remires (textes), Lauriane Bellon (dessin) et Alban Moraud (réalisation), Little Village/Harmonia Mundi. A partir de 5 ans.