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Portrait d'artiste

Sankara Cheik Amadou : peintre

Est-ce que l’on choisit son métier ou est-ce que l’on est choisi ?
J’ai choisi mon activité, mon métier. J’aime cette activité depuis l’école primaire, depuis l’enfance.

Quel est ton souvenir d’enfance en lien avec cela ? 
Je dessine depuis tout petit, c’est en moi. J’étais le peintre, le dessinateur et ça m’a donné envie de le devenir : d’être peintre.

Qu’en est-il de ta formation, de ta pratique ?
Je veux faire des œuvres africaines, plus particulièrement burkinabè. L’intitulé de mon art, de mon entreprise, de mon atelier de peinture, je l’ai nommé Africa Décor. J’ai arrêté l’école en CM2 pour me consacrer à la peinture. Le dessin est venu en moi, depuis tout petit, je n’ai eu à apprendre avec personne. Je dessine au stylo, avec de la peinture, aquarelle, gouache, acrylique, je dessine avec différents matériaux et supports. Je peux dessiner au stylo de manière immédiate, sans retouche ni essai au crayon de papier. Je dessine comme je veux et quand je veux. Je dessine, je peins, sur n’importe quel support, sur papier, sur des panneaux publicitaires, sur des murs, sur les maisons, je peins des décors, tout ce qui est décoratif, je suis capable de faire tout ce que l’on me demande. Je réalise. Je peins sur des pots, appelés canaris. Parfois les femmes potières ont du mal à vendre leurs canaris car de potentiels acheteurs trouvent cela « trop local », « pas assez joli ». J’ai donc eu une idée, pour que le canari attire et soit joli dans une maison : les décorer. Je veux mettre le canari en valeur. Ainsi, le canari se vendrait peut-être plus facilement. Eventuellement, cela pourrait faire diminuer le chômage. J’achète des canaris à des potières ou parfois, des potières passent commande pour que je peigne des pots. Aussi, il y a des femmes qui souhaitent que je les forme en décoration de canaris. Ce serait un beau projet, il faudrait récolter des fonds financiers pour investir dans le matériel et mettre cela en fonctionnement. 

Je me suis formé en calligraphie, avec un spécialiste, pendant cinq ans. Monsieur Pierre Sawadogo (FASO ARDECA). 

J’ai mis en place une initiative, qui est de travailler avec les enfants en école primaire. J’ai pensé au fait que beaucoup d’enfants ont des difficultés avec le dessin. J’ai instauré un atelier avec les enfants, chaque dimanche, que j’ai nommé « Dimanche Art », pour permettre à tous d’apprendre le dessin avec moi. C’est important pour moi de partager mon savoir-faire avec eux. 

En 2016 j’ai mis en place une association d’artistes plasticiens : Association Solidaire des Artistes Plasticiens du Yatenga (ASAPY). Montrer qu’ensemble, on peut aller plus loin. 

Je souhaiterais prochainement participer au Festival Lafi Bala ayant lieu à Chambéry en France tous les deux ans. 

Comment est née l’envie de voyage, quel est ton rapport avec le voyage ?
Mon art m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes, noires comme blanches. A travers mon art, j’ai voyagé, beaucoup dans les différentes régions de mon pays, mais aussi, hors de mon pays. J’ai fait la Côte d’Ivoire, le Mali, et le Togo.

Penses-tu que l’Afrique a influencé ton travail ? Et si oui, comment ? 
L’Afrique a influencé mon activité, c’est-à-dire, à travers les réseaux sociaux, et autres. Beaucoup de structures artistiques et culturelles ont pu me rencontrer et avoir un impact sur mon art. 

Profil Facebook :
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https://www.facebook.com/Africa-d%C3%A9cor-581657678967192

Page Facebook ASAPY : 
https://www.facebook.com/ASAPY-108436220834512/

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